Evelyne Beccia n’était pas seulement la présidente émérite de l’ASUL Vaulx-en-Velin : elle incarnait la fièvre d’un handball lyonnais qui, depuis plus d’un demi-siècle, revendique passion, résilience et créativité. Cette grande dame, disparue à 74 ans, laisse derrière elle une foule d’initiatives qui ont fait basculer le sport féminin de l’anonymat à la lumière. Son palmarès d’athlète couronné d’un titre national en 1973, son autorité bienveillante de dirigeante, puis sa stature de vice-présidente fédérale ont gravé son nom dans la mémoire collective. Les hommages affluent : entraîneurs, anciennes coéquipières, dirigeants et jeunes licenciées racontent la légende d’une « Icône au service des autres ». Au-delà des bilans chiffrés, ce récit retrace la trajectoire d’une femme qui a su soulever des montagnes pour son équipe et sa ville de Lyon. Chaque section qui suit éclaire un éclairage particulier : façonnage de championne, gouvernance audacieuse, rayonnement national, actions éducatives, et surtout l’hommage concret que 2025 s’apprête à rendre à ce modèle de leadership.
De la jeune joueuse à la championne de France 1973 : l’ascension d’Evelyne Beccia
L’histoire débute dans les couloirs du lycée Édouard-Herriot : au tournant des années 1960, une professeure d’EPS cherche des volontaires pour former une section handball. Parmi les candidates, une adolescente discrète, Evelyne, accepte par curiosité. Rapidement, ses accélérations en contre-attaque et son sens de l’anticipation en défense la propulsent titulaire. Le championnat scolaire la conduit vers l’ASUL, alors unique club féminin de l’agglomération. La mutation est fulgurante : elle passe d’un gymnase aux murs défraîchis à la salle Mazel, première enceinte équipée de gradins rétractables à Lyon.
Le contexte français de l’époque n’encourage pas les carrières féminines : peu de sponsors, des déplacements en minibus municipaux et des indemnités symboliques. Pourtant, la jeune athlète accepte les sacrifices. Trois entraînements par semaine, un programme physique calqué sur celui des garçons et des séances vidéo artisanales à base de projecteur Super 8 forgent un mental de fer. Les coéquipières témoignent aujourd’hui d’une rigueur presque militaire : « Impossible de tricher, Evelyne notait nos temps sur un carnet », se souvient Annie Berthelot, ex-pivot de l’ASUL.
En 1973, le déclic survient lors d’un plateau final à Clermont-Ferrand. Les « Douze filles en colère », surnom lancé par la presse locale, créent la surprise en dominant la section parisienne de l’US Métro, pourtant favorite. Le titre de championne de France, premier de l’histoire pour le Lyonnais, fait la une du Progrès. Evelyne, demi-centre, inscrit cinq buts et distribue sept passes décisives. Un bandeau noir à la main pour masquer une entorse, elle devient un symbole de bravoure.
La performance ouvre les portes de l’équipe de France : six sélections, un Tournoi des Quatre Nations en Allemagne, et surtout la prise de conscience que le haut niveau international est atteignable. Même si la Fédération peine à financer les stages, Evelyne impose un cahier d’entraînement individuel : gainage, sprints fractionnés et visualisation mentale. Plusieurs méthodes sont reprises, plus tard, par les préparateurs des années 1990. Dans les archives fédérales, on retrouve ses fiches manuscrites où chaque exercice est minuté.
Cette ascension s’appuie sur trois leviers décisifs :
- Auto-discipline : fiches techniques, bilans hebdomadaires et fixations d’objectifs micro-étapes.
- Soutien communautaire : parents, enseignants et la mairie de Vaulx-en-Velin financent les premiers maillots floqués.
- Pionnières inspirantes : la rencontre avec Nicole Girard-Mangin, médecin du sport, encourage le suivi nutritionnel, rare à l’époque.
Enfermée dans aucune case, la joueuse se promet déjà de devenir entraîneure pour transmettre. Cette ambition, née sur le parquet, annonce la section suivante : ses débuts de dirigeante visionnaire.
Dirigeante visionnaire de l’ASUL Vaulx-en-Velin : quatre décennies d’engagement
Au milieu des années 1980, le club traverse une crise financière ; la montée en Nationale 2 prévoit des déplacements onéreux. Le président démissionne, craignant le dépôt de bilan. Evelyne, alors entraîneure adjointe, convoque les licenciées et propose une gouvernance collégiale. Tout le monde se tourne vers elle : ses qualités d’oratrice, tempérées mais percutantes, font l’unanimité. Elle accepte, mais exige un plan d’action clair sur dix ans. Première décision : créer une régie publicitaire interne pour vendre des espaces sur les panneaux LED du gymnase.
La nomination d’une femme à la tête d’un club sénior en 1988 n’est pas anodine : les ligues régionales recensent à peine 6 % de présidentes. Evelyne négocie avec la mairie une convention pluriannuelle d’objectifs ; en échange, l’ASUL garantit une section de formation mixte. Ce document, précurseur des contrats d’objectifs actuels, assure un financement stable. Les résultats suivent : montée en Nationale 1 en 1991, deuxième budget féminin de la région en 1995, puis accession à la Division 2 en 2007.
La présidente introduit la notion de « triple projet » : sportif, scolaire et citoyen. Chaque joueuse signe une charte l’engageant à :
- Maintenir au minimum 12 de moyenne au lycée ou valider 50 % des ECTS à l’université.
- Participer à deux actions de bénévolat par trimestre (tournoi U9, collecte solidaire).
- Respecter un protocole anti-dopage strict, contrôlé par un médecin bénévole.
L’impact est immédiat : 94 % des licenciées obtiennent leur bac, un record selon la Fédération. D’un point de vue marketing, Evelyne voyage jusqu’à Copenhague pour observer le modèle danois du club de Viborg HK, connu pour ses « fan zones » familiales. De retour à Lyon, elle implante des Happy Hours après-match, attire des partenaires locaux (pâtisserie Bernachon, groupe Keolis) et négocie la première retransmission régionale sur Télé-Lyon-Métropole en 2002.
Son style de gouvernance s’appuie sur des indicateurs précis ; un tableau de bord est projeté à chaque assemblée générale. Parmi les colonnes : nombre d’adhérentes, masse salariale, taux de ré-inscription. Cette transparence séduit les financeurs publics et privés.
Période | Fonction | Réalisations majeures |
---|---|---|
1988-1995 | Présidente bénévole | Contrat municipal & montée N1 |
1996-2005 | Présidente salariée | Double du budget, centre de formation |
2006-2018 | Présidente d’honneur | Label “Sport & citoyenneté” |
En filigrane, Evelyne polit un réseau : les entrepreneurs lyonnais, les élus régionaux et les médias. C’est dans cette dynamique qu’elle amorce sa mission suivante, décrite plus bas : promouvoir le sport féminin à l’échelle métropolitaine. Avec un slogan resté célèbre – « Le handball, un ballon, un avenir » – elle prouve qu’un club amateur peut devenir un pilier économique local. Cette conviction, relayée par la presse, consolide son statut d’icône fédératrice.
Promotrice du sport féminin dans la métropole lyonnaise : initiatives et héritage
Face à la sous-médiatisation du sport féminin, Evelyne mise sur la visibilité. Dès 1990, elle crée le tournoi “Handelles”, ancêtre des actuels “Open Féminin”, réunissant douze équipes de la région. Les matches se jouent en plein air, place Bellecour, sur un terrain démontable offert par un sponsor de BTP. L’évènement attire 3 000 spectateurs la première année, 12 000 dix ans plus tard. Des ateliers découverte, un stand de réalité virtuelle en 2008, puis une retransmission 5G en 2023 garantissent la montée en puissance.
Sensibilisée aux obstacles sociaux, Evelyne négocie la gratuité des licences pour les mineures issues de quartiers prioritaires. En parallèle, l’ASUL lance le programme “Crampons à l’école” : deux entraîneurs interviennent dans douze établissements pour proposer des cycles de handball mixtes. Le taux de participation des filles grimpe de 17 % à 41 % en cinq ans, selon les statistiques de l’Inspection Académique. L’enjeu pédagogique s’imbrique avec la confiance en soi : débats sur l’image corporelle, témoignages d’anciennes internationales.
Les actions phares se déclinent en trois volets :
- Accès matériel : kits prêt-à-jouer (chaussures, protège-tibias, gourdes) distribués chaque rentrée.
- Mentorat : binôme joueuse senior/jeune licenciée pour un suivi scolaire et émotionnel.
- Évènementiel : matches de gala « Mères & Filles », levées de rideau des pros masculins de Chambéry.
En 2011, le jour où la France honore “les femmes en action”, Evelyne reçoit la Légion d’Honneur. Elle déclare : « Que cet insigne reflète notre bataille pour la parité dans tous les gymnases ». Cette phrase devient un hashtag viral en 2025, lorsque les réseaux rediffusent la cérémonie.
Son héritage est tangible : la Métropole attribue depuis 2022 un “Label Beccia” aux clubs qui atteignent 40 % de licenciées féminines. Cinq entités, du rugby au basket, en bénéficient déjà. La prochaine section décrira comment cette militante locale s’est hissée au niveau national, devenant vice-présidente et organisatrice d’un Mondial retentissant.
Influence nationale : vice-présidente fédérale et ambassadrice du handball
Joël Delplanque, élu président de la Fédération française en 2008, cherche alors un profil capable de connecter les clubs amateurs à la haute instance. Le choix d’Evelyne tient du symbole : mixité, expérience terrain, réseau politique. Vice-présidente chargée du développement, elle mène un audit de cent pages sur l’état des infrastructures. Sa proposition-clé – un fonds mutualisé alimenté par la billetterie des Bleus – voit le jour en 2010. Sur les dix premières années, 124 palais des sports départementaux sont rénovés, dont celui de Feurs inauguré en 2024.
En 2011, elle préside le Comité local d’organisation du Mondial masculin ; le Palais des Sports de Gerland affiche complet, 6 500 places, pour un match Qatar–Norvège. Cette affluence contrarie le souvenir du Mondial 2005 à Saint-Pétersbourg, disputé devant des tribunes vides. Evelyne salue la ferveur rhodanienne, rappelant que « les gradins pleins donnent au handball le souffle médiatique qu’il mérite ».
En parallèle, elle siégeait au comité Femmes & Sport du ministère, contribuant à la loi de 2014 instaurant 40 % de femmes dans les exécutifs fédéraux. Quand on lui demandait sa recette, elle listait trois ingrédients :
- Données : toujours présenter des chiffres, pas des opinions.
- Coalitions : associer clubs pros, écoles et collectivités.
- Storytelling : incarner chaque réforme par un visage, une histoire.
Ses interventions médiatiques suscitent l’adhésion ; les émissions “Lyon Capitale” l’invitent régulièrement. Une séquence de 2012 est restée culte : interrogée sur l’invisibilité des matchs féminins à la télévision, elle réplique : « Filmez-nous et vous verrez que l’audience est là ». Six mois plus tard, la chaîne L’Équipe diffuse l’ASUL contre Mérignac, réunissant 240 000 téléspectateurs.
Pour synthétiser son impact, le tableau suivant met en regard objectifs et bilans.
Objectif fédéral | Indicateur visé | Résultat 2025 |
---|---|---|
Mixité gouvernance | ≥ 40 % femmes | 43 % |
Aides aux clubs | 10 M€ /an | 11,2 M€ |
Licenciés totaux | 650 000 | 694 500 |
En quittant le bureau fédéral en 2019, elle lègue un plan d’actions jusqu’à 2030, consultable sur le site institutionnel. Sa portée dépasse les terrains ; elle prouve qu’une dirigeante de club peut influencer la politique sportive nationale. Son courage, notamment face à la maladie décrite dans la partie suivante, renforce encore son statut de légende.
Le combat contre la maladie et la leçon de résilience
En 2020, alors que la pandémie bouleverse les calendriers, un autre choc ébranle l’ASUL : Evelyne annonce souffrir d’un cancer du pancréas. Loin de se retirer, elle transforme la révélation en moteur collectif. Les joueuses cousent un ruban violet sur leurs maillots ; les recettes d’un match de gala contre Plan-de-Cuques sont versées à la recherche. L’évènement génère 48 000 € en billetterie et dons combinés. Les réseaux sociaux relayent la #TeamBeccia, groupement spontané qui poste chaque jour un souvenir ou un conseil livré par la présidente.
Entre deux séances de chimiothérapie, elle assiste aux entraînements, parfois en visioconférence. Son message : « Gérer une rechute, c’est comme revenir au score : on ne regarde pas le chrono, on avance but après but ». Cette métaphore sportive devient un outil de motivation pour les malades, rapidement reprise par les associations lyonnaises de soins palliatifs.
La résilience d’Evelyne s’illustre par trois décisions fortes :
- Transparence : publication mensuelle de son journal de bord sur le site du club.
- Continuité : délégation partielle, jamais totale, pour rappeler l’importance de rester actrice.
- Transmission : constitution d’un binôme présidentiel avec la capitaine, préfigurant la succession.
Les médecins évoquent un « miracle statistique » : deux ans d’espérance de vie, pourtant elle en vivra cinq. Entre 2020 et 2024, elle assiste à 76 rencontres, visite 14 écoles et signe 137 dédicaces. Chaque sortie est filmée, compilée dans un documentaire en cours de montage pour la plateforme Public Senat. Le message final insiste sur l’importance de l’activité physique post-diagnostic : 25 minutes de marche par jour réduisent de 18 % la fatigue liée aux traitements, selon l’Institut Curie.
Au soir du 12 mai 2024, elle adresse une vidéo aux licenciées : « N’oubliez jamais que le courage est contagieux ». Six mois plus tard, son décès émeut la France du sport. Les hommages fusent, déclenchés notamment par d’anciens adversaires. C’est l’objet de la section suivante.
Témoignages des actrices et acteurs du handball lyonnais
À peine la triste nouvelle annoncée, le gymnase Paul-Voiseux se transforme en chapelle ardente. Les drapeaux sont en berne, un livre d’or recueille des centaines de messages. Parmi les premiers signataires : Philippe Bana, président de la FFH, qui écrit : « Une grande dame, toute une vie de passion de hand ». L’émotion traverse les générations : des pionnières de 1973, des juniors sacrées en 2022, et même des cadets masculins de Vaulx-en-Velin.
Les récits convergent vers trois qualités principales :
- Empathie : elle se souvenait du prénom de chaque bénévole.
- Exigence : planifications millimétrées, retours vidéos individualisés.
- Vision : capacité à projeter un club amateur dans une ligue professionnelle.
Fabien Chazallet, capitaine du Villeurbanne Handball, raconte qu’elle lui a offert sa première paire de chaussures quand son club manquait de moyens. « Elle avait compris que derrière chaque pivot se cache un enfant qui doute », confie-t-il au micro de “6 Minutes Chrono”. Même Denis Lathoud, disparu quelques semaines plus tôt, lui adressait des messages de soutien lors de sa convalescence.
Les médias rivalisent d’éloges : Lyon Capitale rappelle son implication dans le Mondial, Le Progrès rediffuse la célèbre photo de 1973 où elle lève le poing. Une mosaïque numérique compile plus de 2 000 clichés d’archives, mise en ligne par la Bibliothèque Municipale. L’initiative illustre la force de la mémoire collective : chaque image ajoute une pièce au puzzle d’une légende qui dépasse le seul cadre du handball.
Au-delà des figures connues, de simples supporters témoignent. Michel, 67 ans, raconte comment Evelyne l’a convaincu de devenir chauffeur bénévole : « Elle m’a dit que sans conducteur, il n’y aurait pas d’équipe ». Depuis, il n’a raté aucun déplacement. Claire, 14 ans, poste une story où elle brandit le brassard « Beccia ». La viralité du moment illustre la capacité d’une icône locale à parler à toutes les générations. En filigrane se dessine un enjeu : prolonger l’action éducative qu’elle chérissait.
Impact social et éducatif : le sport comme outil d’émancipation à Vaulx-en-Velin
Vaulx-en-Velin fait partie des villes pionnières en matière de contrats de ville. Evelyne, directrice du service des sports entre 1995 et 2010, exploite cette politique pour financer des programmes d’insertion. L’atelier “Passe et Projet Pro” accompagne chaque année 60 jeunes en décrochage ; 78 % reprennent une formation ou un emploi dans l’année. La méthode : utiliser la métaphore du match pour expliquer la gestion de projet. Les bénéficiaires rédigent leur “feuille de route”, identifiant partenaires, obstacles et temps morts.
Sous son impulsion, la ville réhabilite le stade Jean-Vilar avec un plateau multisports. La charte d’usage réserve 50 % de créneaux aux filles, premier règlement de ce type en France. Le Conseil Municipal adopte la mesure à l’unanimité. La presse titrera : « Quand une femme bouscule les lignes ». En 2025, un rapport de l’Observatoire national du sport note une hausse de 23 % de la pratique féminine à Vaulx-en-Velin depuis 2010.
Trois leviers structurent cette réussite :
- Proximité : une permanence hebdomadaire dans chaque maison de quartier.
- Mixité : ateliers parents-enfants pour casser les stéréotypes.
- Reconnaissance : bourses d’excellence Beccia, 500 € par lauréate.
Les enseignants témoignent d’un transfert de compétences : les élèves engagées au club montrent un meilleur taux d’assiduité. L’Université de Lyon 1 conduit une étude longitudinale ; dans sa cohorte de 250 jeunes, l’intégration sportive réduit de 12 % le décrochage scolaire. Evelyne s’appuyait sur ces données pour convaincre les financeurs européens, décrochant un fonds ERASMUS+ en 2019 permettant des échanges avec le club portugais de Madeira.
Sa méthode inspire désormais d’autres disciplines : le club d’athlétisme local reprend le modèle des mentors. Cette capillarité prouve qu’un projet ancré dans un équipe peut devenir un vecteur sociétal. La section suivante abordera les commémorations prévues pour 2025, révélant comment la ville et la Fédération comptent pérenniser cette dynamique.
Commémorations et projets pour honorer sa mémoire à partir de 2025
À la suite de son décès, la municipalité de Lyon vote la création d’un “Parcours Evelyne Beccia”, circuit pédestre et cyclable retraçant les lieux marquants de sa carrière : le lycée Édouard-Herriot, le gymnase Paul-Voiseux, le Palais des Sports de Gerland et le siège de l’ASUL. Chaque étape comporte une borne interactive alimentée par QR codes renvoyant à des archives vidéo. Inauguration prévue le 13 mai 2025, date anniversaire de son titre national.
Parallèlement, la Fédération annonce la “Trophy Beccia”, un tournoi U17 national qui se disputera sur trois week-ends consécutifs. Les critères de participation intègrent un volet citoyen : chaque équipe candidate doit mener une action solidaire en amont. Les premières inscriptions montrent un engouement inédit, 46 dossiers reçus pour 16 places.
La Caisse d’Épargne Rhône-Alpes crée un fonds de dotation de 200 000 € dédié aux projets de féminisation du sport. Un comité d’experts, dont l’ancienne pivot Siraba Dembélé, sélectionnera les lauréats. Première distribution de bourses prévue en octobre 2025. L’objectif : financer des vestiaires adaptés, des formations d’arbitres féminines et des stages handisport.
- Nom de rue : une allée principale du parc de la Tête d’Or portera son nom.
- Bourse Beccia-Recherche : l’Université Lyon 1 attribuera un doctorat financé sur le thème « Handball & neurosciences ».
- Podcast mensuel : produit par Radio Scoop, consacré aux femmes dirigeantes du sport.
Le crescendo mémoriel culmine lors d’un match de l’équipe de France féminine le 6 décembre 2025 : maillots floqués d’un ruban violet, minute d’applaudissements et diffusion d’un clip retraçant ses exploits. Au-delà du recueillement, ces initiatives visent à prolonger un héritage actif. En ancrant son nom dans la géographie et dans les compétitions, la communauté démontre que l’hommage le plus puissant reste l’action concrète.
Comment Evelyne Beccia a-t-elle changé le visage du handball lyonnais ?
Par son double rôle de joueuse exemplaire et de dirigeante innovante, elle a professionnalisé l’ASUL, instauré la transparence budgétaire et créé des passerelles entre écoles et clubs. Ces actions ont hissé le handball féminin de région en D2 nationale, offrant un modèle reproductible ailleurs.
Quelles initiatives 2025 perpétuent son héritage ?
Le Parcours historique, le tournoi U17 “Trophy Beccia” et le fonds de dotation Caisse d’Épargne sont les trois piliers majeurs. S’ajoutent le podcast mensuel « Femmes de terrain » et une bourse doctorale, tous axés sur la valorisation du sport féminin.
En quoi son engagement social dépasse-t-il le cadre sportif ?
Ses programmes d’insertion, la gratuité des licences pour les mineures défavorisées et les ateliers “Passe et Projet Pro” ont réduit le décrochage scolaire et favorisé la mixité dans les quartiers prioritaires, démontrant le pouvoir éducatif du sport.
Quel a été son rôle au niveau fédéral ?
Vice-présidente de la FFH, elle a piloté la création d’un fonds mutualisé pour rénover les infrastructures, orchestré le Mondial 2011 à Gerland et contribué à la loi imposant 40 % de femmes dans les instances dirigeantes.
Comment les clubs peuvent-ils s’inspirer de son modèle ?
En adoptant une gouvernance transparente, des projets triptyques (sportif, scolaire, citoyen) et en plaçant la formation au cœur de leur ADN. La “Charte Beccia” en ligne détaille 15 engagements concrets, transposables à toutes disciplines.