Handball (N3F) : Aunis se prépare efficacement pour sa finale

À quelques jours de leur rendez-vous crucial à Anglet, les Perdrix d’Aunis ont démontré toute leur maîtrise face à Poitiers. Un succès convaincant (27-17) qui confirme la domination sans partage des Aunisiennes cette saison en championnat. Avec seulement une défaite en 19 rencontres et 8 points d’avance sur leur dauphin Prahecq, les joueuses de Vincent Dréan abordent sereinement leur finale du championnat de Nouvelle-Aquitaine contre Villenave-d’Ornon. Une ultime étape vers la consécration régionale après leur parcours exceptionnel qui les avait déjà menées jusqu’à Bercy.

Une préparation idéale avant la grande finale régionale

Les handballeuses d’Aunis ont parfaitement négocié leur dernière sortie à domicile en N3. Malgré la belle prestation de la gardienne poitevine Margot Decamps, les Perdrix n’ont laissé aucune chance à leurs adversaires. Ce match, disputé le samedi 24 mai, a permis aux Aunisiennes de tourner définitivement la page de leur défaite en finale de la Coupe de France régionale à Bercy.

La prestation collective a mis en lumière plusieurs éléments encourageants pour la suite :

• Une défense hermétique qui a limité Poitiers à seulement 17 buts
• Des gardiennes impériales avec Solenne L’Hour et Violette Lamaison en grande forme
• Une attaque efficace qui a su trouver des solutions malgré la bonne prestation de la gardienne adverse
• Un mental retrouvé après la déception de la Coupe de France

Ce succès vient valider une saison quasi-parfaite comme l’a souligné Vincent Dréan après la rencontre : « C’est cool, la saison est terminée, validée avec un tel écart que personne ne pourra dire qu’elle est usurpée. C’était une année top, qui restera comme une des plus belles années du club, avec une seule défaite en 19 matchs. » Une dynamique positive qui tranche avec les périodes de recherche de régularité que le club a pu connaître par le passé.

Les gardiennes, piliers de la performance aunisienne

Lors de cette rencontre décisive, le duo de gardiennes aunisiennes a joué un rôle prépondérant. Solenne L’Hour et Violette Lamaison ont parfaitement tenu leur rang, multipliant les arrêts décisifs et frustrant les attaquantes poitevines tout au long de la partie. Une solidité défensive qui rappelle la volonté du club de ne pas s’éterniser après sa dégringolade et de retrouver rapidement les sommets.

Cette performance s’inscrit dans une logique de progression qui contraste avec d’autres équipes de la poule comme le CTMHB qui s’est imposé face à l’Entente Saônoise mais sans la même maîtrise. Les statistiques défensives d’Aunis impressionnent :

• Un pourcentage d’arrêts supérieur à 40% sur les dernières rencontres
• Seulement 17 buts encaissés lors du match contre Poitiers
• Une complémentarité parfaite entre les deux gardiennes
• Un système défensif éprouvé qui a fait ses preuves tout au long de la saison

Un adieu émouvant pour Jade Bournel avant la finale

Cette dernière rencontre à domicile avait également une saveur particulière pour Jade Bournel, qui disputait son dernier match sous les couleurs aunisiennes. La jeune joueuse quittera le club pour poursuivre ses études à Limoges, laissant un vide que les dirigeants devront combler pour aborder sereinement l’échelon supérieur la saison prochaine.

Son départ s’inscrit dans une longue tradition de formation du club, qui a vu plusieurs de ses talents s’épanouir ailleurs, comme l’évoquent régulièrement les publications de l’Aunis Handball sur Instagram célébrant les parcours de ses anciennes joueuses. La relève semble toutefois assurée, à l’image des résultats encourageants des équipes de jeunes du club qui continuent de briller dans leurs championnats respectifs.

À l’image de Médoc Handball qui vise également des titres régionaux, Aunis devra réussir sa transition pour continuer à progresser. Cette capacité à se renouveler sera cruciale alors que d’autres clubs comme la JDA Dijon brillent déjà au niveau européen.

L’importance du collectif dans le succès aunisien

Si les individualités comme Jade Bournel ont brillé cette saison, c’est bien le collectif qui a fait la force d’Aunis. Contrairement à d’autres équipes qui ont dû arracher de précieux succès, les Perdrix ont souvent déroulé leur handball, imposant leur rythme et leur jeu.

Cette cohésion d’équipe s’est construite au fil des saisons et s’appuie sur plusieurs facteurs :

• Une stabilité du staff technique avec Vincent Dréan aux commandes
• Un noyau dur de joueuses présentes depuis plusieurs saisons
• Des valeurs communes partagées par l’ensemble du groupe
• Une préparation physique et mentale adaptée aux objectifs
• Une intégration réussie des jeunes talents formés au club

Cap sur la finale contre Villenave-d’Ornon à Anglet

Désormais, toutes les attentions se tournent vers la finale du championnat régional contre l’autre leader de poule, Villenave-d’Ornon. Ce match décisif, programmé le dimanche 15 juin à Anglet, constituera l’ultime étape d’une saison exceptionnelle pour les Aunisiennes.

Cette confrontation s’annonce comme l’apothéose d’une saison qui aura vu les Perdrix atteindre la finale de la Coupe de France à Bercy, une première historique pour le club comme le rappelait alors leur page Facebook. À la différence de certaines défaites frustrantes d’un but subies par le passé, l’équipe semble désormais armée pour franchir ce dernier obstacle.

Pour préparer cette échéance, l’équipe de Vincent Dréan a prévu un programme spécifique :

• Deux entraînements intensifs par semaine jusqu’à la finale
• Des séances vidéo pour analyser le jeu de l’adversaire
• Un travail tactique adapté aux spécificités de Villenave-d’Ornon
• Une gestion optimale de la récupération pour arriver en pleine forme

Cette finale représente également une opportunité pour le club de s’inspirer des méthodes des plus grandes équipes françaises, à l’instar de Metz Handball qui a remporté son 27e titre national, établissant ainsi de nouveaux standards d’excellence.

La situation contrastée de Rochefort

Pendant qu’Aunis prépare sa finale, la situation est bien différente pour Rochefort. Ces destins croisés illustrent parfaitement les différentes dynamiques qui peuvent exister au sein d’une même poule. Battu 21-15 chez la réserve d’Angoulême lors de leur dernier match, le Rochefort Handball Club termine à l’avant-dernière place avec seulement trois victoires au compteur.

Malgré une première mi-temps encourageante (8-7), les Rochefortaises ont manqué de réalisme offensif face à une gardienne adverse très performante. Une situation qui contraste avec celle d’Aunis, mais qui n’empêche pas le club de regarder vers l’avenir, comme le font également d’autres clubs comme l’USAM Nîmes qui voit ses équipes féminines briller en D2.

Le technicien rochefortais André Seltzer analyse cette saison compliquée : « On réalise un bon match dans l’ensemble, notamment en défense, mais on bute sur leur grande gardienne, on rate plusieurs occasions en attaque ». Il évoque également un calendrier qui n’a pas favorisé son équipe, mais garde espoir pour l’avenir du club qui devra toutefois se doter d’un nouvel encadrement technique suite à son départ.

• Un bilan défensif encourageant malgré les défaites
• Des lacunes offensives à combler
• Un état d’esprit préservé qui doit permettre de rebondir
• Une reconstruction nécessaire à l’échelon inférieur
• Un nouveau staff technique à mettre en place

Alors que Rochefort devra se reconstruire, d’autres clubs voient leurs jeunes talents briller, signe d’un handball régional dynamique et formateur. Cette diversité des parcours fait la richesse du handball en Nouvelle-Aquitaine, région qui continue de développer ce sport à tous les niveaux.