Le handball nîmois connaît un véritable âge d’or! Après avoir brillé avec son équipe masculine en Division 1, l’Usam Nîmes frappe fort avec sa section féminine, désormais promue en D2. Les Nîmoises, auteurs d’un parcours remarquable en N1 cette saison avec une seule défaite, s’apprêtent à disputer la finale de la Coupe de France fédérale ce dimanche 18 mai à Bercy. Un exploit qui vient couronner trois années de progression fulgurante, ponctuées par trois montées successives depuis septembre 2022. De quoi transformer l’Usam en un club unique sur la scène nationale, devenant le premier à posséder des équipes professionnelles dans les deux catégories!
Ascension fulgurante des Nîmoises: de Marguerittes à Bercy en trois ans
L’aventure a démarré discrètement en septembre 2022 au gymnase Michel-Mazel de Marguerittes, dans une enceinte de 300 places. De la fusion entre le CS Marguerittes et l’Usam Nîmes est né le projet Nîm’arguerittes, devenu cette saison « Usam Nîmoises ». En seulement trois saisons, l’équipe a gravi les échelons à une vitesse stupéfiante, passant de la N3 à la D2!
Cette progression éclair s’est accompagnée d’un engouement croissant. En février 2025, lors de la victoire face au MHB (27-25), pas moins de 3000 spectateurs ont envahi le Parnasse, témoignant d’un retour en force du handball féminin dans la cité gardoise.
- Septembre 2022: début en N3 sous le nom de Nîm’arguerittes
- 2023: accession à la N2
- 2024: montée en N1, changement de nom pour « Usam Nîmoises »
- 2025: accession à la D2 professionnelle
- Bilan en N1 cette saison: une seule défaite
De Nîm’arguerittes à l’Usam Nîmoises: une fusion gagnante
Le succès de l’Usam Nîmoises repose sur un partenariat solide entre l’Usam Nîmes et le CS Marguerittes. David Tebib, président de l’Usam, ne manque pas de souligner cette collaboration fructueuse: « Je tiens à remercier nos amis de Marguerittes qui, il y a trois ans, ont cru à ce projet. Le président du CSM, Vincent Cahuzac, est très satisfait de ce partenariat. »
Cette alliance continue de porter ses fruits puisque Marguerittes a également connu une belle réussite en seconde partie de saison, avec une montée en Prénationale et une victoire en Coupe de France. Une passerelle entre les deux clubs continue « plus que jamais » d’exister, souligne le président nîmois.
| Club | Réussite 2024-2025 | Niveau actuel |
|---|---|---|
| Usam Nîmoises | Montée en D2 + finale de Coupe de France | D2 (pro) dès 2025-2026 |
| CS Marguerittes | Montée + victoire en Coupe de France | Prénationale |
| Usam Nîmes (masculin) | Maintien | Division 1 |
Premier club français avec sections pro masculine et féminine: l’ambition assumée de David Tebib
L’objectif n’était pas caché: faire de l’Usam Nîmes « le premier club en France à avoir une section masculine et féminine en pro ». Un défi que beaucoup jugeaient irréaliste à court terme, mais que le club gardois a relevé avec brio. David Tebib se réjouit: « Avec cette volonté assez folle d’imaginer qu’on allait y arriver. Beaucoup pensaient qu’on y arriverait de manière plus longue, avec toutes les embûches qu’il peut y avoir. »
Le succès repose sur une structure bien pensée, avec Laurie Roudière comme manager général de la section féminine, Jérôme Chauvet (manager général du club) en supervision, et David Tebib comme « super manager des deux filières ». Une organisation qui a fait ses preuves, surmontant les obstacles tant sportifs qu’administratifs.
- Statut VAP (Voie d’Accès à la Professionnalisation) pour la D2 féminine
- Structure d’encadrement professionnelle
- Passerelle maintenue avec le CS Marguerittes
- Ambition affichée pour la D2: « On ne jouera pas le maintien »
- Potentiel dossier VAP pour la D1 féminine dès la saison prochaine en cas de bons résultats
Dans les pas du HBCN: le handball féminin renaît à Nîmes
Dix ans après la disparition du HBCN (Handball Club Nîmois), le handball féminin fait son grand retour dans la cité gardoise. Les performances des Nîmoises ravivent des souvenirs chez de nombreux supporters qui avaient connu les belles heures du club disparu. David Tebib l’affirme: « J’ai vu beaucoup de matches à l’époque du HBC Nîmes et, là, aujourd’hui, j’ai vraiment le plaisir de voir beaucoup de supporters venus voir l’Usam Nîmoises en N1. »
Pour la saison à venir en D2, le président n’hésite pas à lancer « un appel à la mobilisation générale ». L’ambition est clairement affichée: « On jouera tous les matches pour les gagner. Vous n’allez pas entendre l’Usam Nîmoises dire qu’il joue le maintien. » Et si les résultats suivent, une montée en D1 pourrait rapidement se profiler, comme l’évoque la demi-centre Mouna Chebbah: « Si, dès l’année prochaine, ça se passe bien en D2, je pense que le président ne va pas hésiter à monter un dossier VAP. »
| Comparaison | Ancien HBCN | Usam Nîmoises |
|---|---|---|
| Affluence maximale | ~2500 spectateurs | 3000 spectateurs (vs MHB, 2025) |
| Salle | Le Parnasse | Le Parnasse |
| Ambition | D1 (atteinte) | D1 (en construction) |
| Structure | Club indépendant | Section d’un club pro masculin |
Une finale de Coupe de France à Bercy: apothéose d’une saison parfaite
Cerise sur le gâteau d’une saison exceptionnelle, les Nîmoises disputeront ce dimanche 18 mai la finale de la Coupe de France fédérale à l’Accor Arena de Bercy. Une affiche face à La Motte-Servolex qui s’annonce favorable aux Gardoises, qui ont déjà dominé leur adversaire à deux reprises cette saison en championnat (28-23 puis 36-29 au Parnasse).
L’entraîneur Antoine Soulier, déjà présent sur le banc lors de la victoire en finale régionale à Bercy en 2023, savoure ce moment: « Il y a toujours la même envie, la même volonté de remonter là-haut pour gagner, même si on l’a déjà connu. C’est tellement incroyable, on ne s’habitue jamais aux émotions comme ça. » Un cycle qui s’achève pour le coach, qui prendra en charge les U18 Nationaux garçons de l’Usam la saison prochaine.
- Finale contre La Motte-Servolex (dimanche 18 mai, 14h30)
- Deux victoires déjà remportées contre cet adversaire en N1
- Quatre joueuses présentes depuis le début de l’aventure: Carretero, Léa Biscuit, Arthaud et Curabec
- Objectif: décrocher un cinquième titre en trois ans
- Retour à Bercy deux ans après le succès en finale régionale
Les héroïnes qui ont marqué cette ascension fulgurante
L’Usam Nîmoises peut compter sur un groupe solide, dont certaines joueuses sont présentes depuis le début de l’aventure en N3. Quatre d’entre elles incarnent la réussite du projet: Carretero, Léa Biscuit, Arthaud et Curabec. Ces rescapées de la première heure font partie du groupe de 16 joueuses qui se rendra à Paris pour cette finale historique.
Pour ces pionnières, la motivation est intacte: « C’est vraiment un cycle qui se termine, donc il faut le finir de la meilleure des façons », confie l’entraîneur Antoine Soulier. Boucler la boucle en beauté, avec un cinquième titre en trois ans: tel est l’objectif de cette équipe qui a déjà écrit une belle page dans l’histoire du handball gardois.
| Joueuse | Présente depuis | Rôle | Palmarès avec Nîmes |
|---|---|---|---|
| Carretero | 2022 (N3) | Pilier défensif | 4 titres |
| Léa Biscuit | 2022 (N3) | Capitaine | 4 titres |
| Arthaud | 2022 (N3) | Ailière | 4 titres |
| Curabec | 2022 (N3) | Pivot | 4 titres |
Le handball gardois en pleine expansion: un modèle pour les clubs français
L’Usam Nîmes devient un exemple dans le paysage du handball français en réussissant à développer simultanément ses sections masculine et féminine au plus haut niveau. Ce modèle économique et sportif pourrait inspirer d’autres clubs de l’Hexagone qui peinent souvent à maintenir deux structures professionnelles sous la même bannière.
Dans un sport où les sections féminines sont souvent les premières victimes des difficultés financières, l’exemple nîmois démontre qu’une stratégie progressive et bien structurée peut porter ses fruits. La mutualisation des ressources et l’appui sur un réseau local solide (partenariat avec Marguerittes) ont été des facteurs déterminants dans cette réussite.
- Modèle économique basé sur la mutualisation des ressources
- Développement d’une identité propre aux féminines (« Nîmoises »)
- Stratégie de communication unifiée mais différenciée
- Engagement fort des institutions locales
- Création d’un nouvel engouement populaire
L’impact sur le handball féminin dans la région
Le succès des Nîmoises génère un effet d’entraînement pour le handball féminin dans toute la région. Alors que certains clubs comme Bergerac connaissent des difficultés en D2F, l’expérience nîmoise pourrait servir de modèle de développement durable.
L’engouement se traduit aussi par une hausse des licenciées dans les catégories jeunes. Le club peut désormais s’appuyer sur une filière de formation complète, avec l’apparition dans le calendrier de la FFHB pour la saison 2024-2025 d’une équipe U17 France féminin sous le nouveau logo des Nîmoises. Un cercle vertueux qui alimente les ambitions futures du club gardois.
| Impact de l’Usam Nîmoises | Avant le projet (2022) | Aujourd’hui (2025) |
|---|---|---|
| Licenciées féminines dans le bassin nîmois | ~400 | Plus de 600 |
| Équipes féminines de haut niveau | 0 | 2 (D2 + U17 France) |
| Affluence moyenne aux matches | Non applicable | ~1500 spectateurs |
| Visibilité médiatique régionale | Faible | Forte (couverture régulière) |
Perspectives d’avenir: l’Usam rêve déjà plus grand
Fidèle à sa réputation d’ambitieux, David Tebib ne cache pas ses objectifs pour l’avenir. Alors que certains clubs comme Saintes doivent se contenter de maintenir leur niveau, l’Usam voit déjà plus loin pour ses féminines. « On jouera tous les matches pour les gagner », affirme-t-il, refusant d’évoquer un simple maintien comme objectif pour la saison à venir en D2.
La structure professionnelle déjà en place et l’expérience acquise avec l’équipe masculine de D1 sont des atouts majeurs pour aborder ce nouveau défi. L’adaptation au monde professionnel sera facilitée par cet environnement, même si le niveau de la D2 féminine s’élève chaque année.
- Objectif sportif: jouer les premiers rôles en D2 dès la première saison
- Développement de la formation: équipe U17 France comme vivier
- Potentiel dossier VAP (montée en D1) si les résultats suivent
- Renforcement de l’effectif avec des joueuses d’expérience
- Développement du centre de formation féminin
Préparation de la saison en D2: les défis qui attendent les Nîmoises
Avant même la finale de Coupe de France, la préparation de la saison prochaine est déjà lancée en coulisses. Comme d’autres équipes qui grimpent d’échelon, les Nîmoises devront relever plusieurs défis pour être compétitives dès leur arrivée en D2.
Le staff technique connaîtra quelques modifications avec le départ d’Antoine Soulier vers les U18 Nationaux garçons. Le recrutement s’annonce crucial pour renforcer un effectif qui a dominé la N1 mais qui devra s’adapter aux exigences supérieures de la D2. Des joueuses d’expérience ciblées pourraient rejoindre le noyau dur qui a connu les trois montées successives.
| Défis pour la D2 | Solutions envisagées | Calendrier |
|---|---|---|
| Rythme de jeu plus intense | Préparation physique spécifique | Été 2025 |
| Niveau technique plus élevé | Recrutement ciblé + stages | Mai-Juillet 2025 |
| Professionnalisation | Augmentation du nombre de contrats | Juin 2025 |
| Calendrier plus dense | Élargissement du groupe | Saison 2025-2026 |
À l’image d’autres clubs en ascension comme Guingamp, l’Usam Nîmoises devra consolider ses fondations tout en se projetant vers l’avenir. Le modèle de développement qui a fait ses preuves jusqu’à présent sera maintenu, avec cette ambition caractéristique qui fait la force du club gardois. Le Parnasse se prépare déjà à vibrer pour ses handballeuses en D2, dans l’espoir de revivre les grandes émotions qu’avait connues le HBC Nîmes dans l’élite.
