Trois montées consécutives, un titre de championne de Nationale 1 et une Coupe de France fédérale en poche – voilà le parcours extraordinaire de l’Usam Nîmoises qui débarque en Division 2 féminine avec des ambitions démesurées pour un promu ! Loin de se contenter d’un simple maintien, le club gardois veut marquer les esprits dès sa première saison dans l’antichambre de l’élite. Avec un nouveau staff technique, quatre recrues de haute volée et un budget revu à la hausse, les Nîmoises préparent un cocktail explosif qui pourrait bien bousculer la hiérarchie établie. Mais comment ce club aux crocodiles a-t-il réussi cette ascension fulgurante ? Et jusqu’où peut-il grimper dans cette nouvelle aventure qui s’annonce palpitante ?
L’ascension éclair des Nîmoises : trois montées successives et une coupe qui font trembler la D2
Quand on parle de croissance accélérée dans le handball français, l’Usam Nîmoises s’impose comme le cas d’école parfait. En seulement trois saisons, les Gardoises ont gravi trois échelons pour atteindre la Division 2, une performance qui laisse rêveurs les observateurs du handball hexagonal. Cette progression fulgurante s’est conclue par un exercice 2024-2025 que le président David Tebib qualifie lui-même de « formidable et exceptionnel » avec à la clé un titre de champion de la poule 4 en Nationale 1 et une victoire éclatante en Coupe de France fédérale.
Ce parcours remarquable permet au club nîmois d’entrer dans l’histoire du handball français comme le premier à posséder simultanément deux équipes professionnelles, masculine et féminine. Une prouesse qui témoigne de la vision à long terme des dirigeants gardois et de leur volonté de développer le handball féminin au même niveau que son homologue masculin.
- 2022-2023 : Montée de Nationale 3 en Nationale 2
- 2023-2024 : Montée de Nationale 2 en Nationale 1
- 2024-2025 : Titre en Nationale 1 et montée en Division 2
- Mai 2025 : Victoire en Coupe de France fédérale contre La Motte-Servolex (34-28)
Une saison parfaite couronnée par un doublé historique
La saison parfaite des féminines de l’USAM a connu son apogée lors de la finale de la Coupe de France fédérale. Face à La Motte-Servolex, les Nîmoises ont livré une prestation de haute volée, s’imposant 34-28 dans une ambiance électrique. Pour Léa Biscuit, qui avait déjà connu une finale en 2023, la victoire avait une saveur particulière après l’attente et les efforts consentis.
Cette performance exceptionnelle vient mettre un point d’exclamation à ce que David Tebib qualifie de « phase 1 réussie » dans le développement du projet féminin. Avec 700 licenciés désormais répartis entre les sections masculines et féminines, l’Usam confirme sa position de club phare du handball français.
Compétition | Performance 2024-2025 | Impact |
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Championnat Nationale 1 | 1ère place poule 4 | Montée directe en Division 2 |
Coupe de France fédérale | Victoire en finale | Premier trophée national |
Bilan global | Doublé historique | Entrée dans l’histoire du club |
Un nouveau cycle ambitieux : staff renouvelé et recrutement stratégique pour conquérir la D2
Pour aborder ce nouveau défi en Division 2, l’Usam Nîmoises affiche clairement ses ambitions : « L’Usam Nîmoises n’a pas vocation à jouer le maintien et ne jouera pas le maintien », a martelé David Tebib lors de la conférence de presse de présentation de la nouvelle saison. Une déclaration qui témoigne de la volonté du club de s’inscrire durablement dans le paysage du handball féminin français de haut niveau.
Pour atteindre ces objectifs élevés, les dirigeants ont jugé « nécessaire d’impulser un nouveau cycle, une nouvelle vision, une nouvelle dynamique » en nommant un binôme inédit à la tête de l’équipe première féminine. Un choix stratégique qui marque une rupture tout en s’inscrivant dans la continuité du projet entamé il y a trois ans.
Un duo d’entraîneurs complémentaire pour relever le défi de la D2
Exit Antoine Soulier, qui a conduit l’équipe aux trois montées successives mais ne disposait pas du diplôme requis pour diriger une formation professionnelle. Place désormais au tandem Grégoire Detrez-Elvine Granier, choisi pour ses compétences complémentaires et sa connaissance approfondie du handball de haut niveau.
Grégoire Detrez, 44 ans, n’est pas un inconnu dans l’univers nîmois. Ancien pivot international de l’Usam Nîmes et de Chambéry, il apportera sa « rigueur tactique et stratégique » après avoir officié comme adjoint de Soulier la saison dernière. À ses côtés, Elvine Granier, 34 ans, ancienne joueuse à Bouillargues, Cannes et Frontignan-Montpellier, arrive de Montpellier HB où elle dirigeait l’équipe de N1 féminine. Son expertise du handball féminin et ses compétences en analyse de jeu ont séduit les dirigeants gardois.
- Grégoire Detrez : expertise tactique et connaissance du club
- Elvine Granier : spécialiste du handball féminin et analyse du jeu
- Antoine Soulier : réorienté vers les U18 Nationaux garçons
- Préparation : reprise le 25 juillet avec stage à Mende
- Matches amicaux : sept rencontres prévues contre des équipes de D1 et D2
Profil | Grégoire Detrez | Elvine Granier |
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Âge | 44 ans | 34 ans |
Expérience | Ancien international, pivot à l’Usam et Chambéry | Ex-joueuse (Bouillargues, Cannes, Frontignan-Montpellier) |
Dernier poste | Adjoint à l’Usam Nîmoises | Coach principal N1F Montpellier HB |
Points forts | Rigueur tactique et stratégique | Connaissance du handball féminin et analyse |
Un recrutement ambitieux pour transformer le visage de l’équipe nîmoise
Pour réussir son entrée en Division 2, l’Usam Nîmoises a frappé fort sur le marché des transferts. Quatre joueuses de haut niveau viennent renforcer un effectif déjà compétitif, avec un objectif clair : apporter de la taille, de l’expérience et des compétences techniques spécifiques qui manquaient à l’équipe lors de son parcours en Nationale 1.
Ces recrues, qualifiées de « très haut niveau » par les dirigeants nîmois, ont été choisies pour leurs profils complémentaires et leur capacité à s’intégrer rapidement dans le projet de jeu. Une stratégie de recrutement ciblée qui témoigne de l’ambition des Gardoises de faire plus que de la figuration dès leur première saison en D2.
- Kafiné Bamba : arrière droite guinéenne, 24 ans, 1,75 m (ex-Bergerac, D2)
- Marjorie Demunck : arrière gauche française, 26 ans, 1,81 m (ex-Toulon, D1)
- Zeïna Raymond-Harek : pivot franco-algérienne, 24 ans, 1,78 m (ex-Saint-Grégoire Rennes, D2)
- Kincso Gerhath : arrière gauche hongroise, 24 ans, 1,88 m (ex-Alba Fehérvár KC, D1 hongroise)
Des profils internationaux pour étoffer les options tactiques
Le recrutement nîmois se distingue par sa dimension internationale, avec notamment l’arrivée de la Hongroise Kincso Gerhath (1,88 m) et de la Guinéenne Kafiné Bamba. Ces joueuses apportent une expérience précieuse et des qualités techniques qui permettront aux Nîmoises de diversifier leur jeu.
Comme l’explique Laurie Roudière, directrice sportive de la filière féminine : « Ce sont des profils qu’on n’avait pas et qui vont étoffer nos possibilités tactiques ». Avec ces nouvelles arrivées, l’Usam dispose désormais d’une base arrière plus grande et plus puissante, capable de prendre des tirs de loin et d’occuper l’espace en défense.
Zeïna Raymond-Harek, considérée comme la « révélation » de la saison dernière en D2 avec Saint-Grégoire Rennes, représente également un atout majeur au poste de pivot. Son passé à Bouillargues facilite son intégration dans l’environnement gardois, renforçant les liens historiques entre les clubs de la région.
Recrue | Poste | Atouts | Durée du contrat |
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Kafiné Bamba | Arrière droite | Tirs mi-distance, polyvalence défensive | 2 ans |
Marjorie Demunck | Arrière gauche | Tirs longue distance, expérience D1 | 2 ans |
Zeïna Raymond-Harek | Pivot | Révélation D2, connaissance de la région | 1 an |
Kincso Gerhath | Arrière gauche | Taille (1,88m), intelligence de jeu | 1 an |
Stratégie économique et structuration professionnelle : les clés de l’ambition nîmoise
Avec l’arrivée en Division 2, l’Usam Nîmoises franchit une étape décisive dans sa professionnalisation. Le club doit désormais adapter ses structures et son modèle économique aux exigences du handball professionnel féminin. Un défi de taille que les dirigeants gardois abordent avec méthode et ambition.
David Tebib a annoncé un budget de 600 000 € pour la saison à venir, soit une augmentation de 100 000 € par rapport à l’exercice précédent. Une progression significative qui pourrait même atteindre les 650 000 ou 700 000 € selon les opportunités qui se présenteront en cours de saison.
- Budget 2024-2025 (N1) : 500 000 €
- Budget 2025-2026 (D2) : 600 000 € minimum
- Objectif en cours de saison : 650 000 à 700 000 €
- Budget requis pour le statut VAP : 1 million d’euros
- Effectif : 17 joueuses dont 5 professionnelles et 2 semi-professionnelles
Une structuration progressive vers le professionnalisme
Si l’Usam a rejoint le cercle des clubs français possédant deux équipes professionnelles, elle a choisi de ne pas déposer de dossier pour obtenir le statut VAP (Voie d’accès au professionnalisme) dès cette première saison en D2. Ce statut, qui permettrait une montée directe en D1 en cas de titre, nécessiterait un budget d’au moins 1 million d’euros et une équipe réserve évoluant en Nationale 2.
« La volonté, c’est de se stabiliser sportivement, structurellement et économiquement », explique David Tebib. Une approche pragmatique qui n’exclut pas des ajustements en cours de saison en fonction des résultats sportifs et des opportunités économiques. Les ambitions restent élevées, mais s’inscrivent dans un développement maîtrisé.
Le groupe pour la saison 2025-2026 comptera 17 joueuses, dont 5 professionnelles (Priou, Roelandt, Bamba, Gerhart, Demunck) et 2 semi-professionnelles (Carretero-Fontaine, Raymond-Harek). Un effectif calibré pour répondre aux exigences de la D2 tout en préservant l’équilibre financier du club.
Aspect | Situation actuelle | Objectif à moyen terme |
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Statut des joueuses | 5 pros, 2 semi-pros, 10 amatrices | Augmentation progressive du nombre de professionnelles |
Budget | 600 000 € | 1 million d’euros (seuil VAP) |
Infrastructure | Partage du Parnasse avec l’équipe masculine | Développement des installations dédiées |
Équipe réserve | Pas d’équipe en N2 | Création d’une réserve au niveau national |
Au-delà de l’aspect purement sportif, cette montée en D2 représente un défi organisationnel majeur pour l’Usam. Le club doit désormais jongler entre deux équipes professionnelles, avec des calendriers, des exigences médiatiques et des besoins logistiques différents. Un challenge que les dirigeants gardois abordent avec détermination, conscients qu’ils écrivent une page importante de l’histoire du handball français.
La montée en D2 des Nîmoises, qualifiée de « résultat exceptionnel pour une saison remarquable » par Laurie Roudière, s’inscrit dans une stratégie globale de développement du handball féminin dans la région. Avec l’Usam comme locomotive, c’est tout un territoire qui pourrait bénéficier de cette nouvelle dynamique, à l’image de ce qui s’est produit avec l’équipe masculine depuis son retour au plus haut niveau.