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Handball – N2F : Palente Besançon (2) redonne le sourire aux Francs-Comtois

Un vent de fraîcheur souffle sur le handball franc-comtois. Alors que le week-end s’annonçait sombre pour les collectifs de Nationale 2 féminine, la réserve de Palente Besançon a offert aux supporters un succès déterminant face à Talant. Ce résultat, décroché à l’issue d’un combat haletant (32-28), prolonge une dynamique que tout l’Est espérait. Dans le sillage d’une jeunesse décomplexée, l’équipe bisontine rappelle que l’ADN formateur de la région reste un modèle, de l’ESBF Besançon aux filières du Grand Besançon Doubs Handball. À l’heure où l’ASCAP Montbéliard, le Val de Saône Handball ou encore l’US Vesoul peinent à engranger, cette éclaircie ouvre des perspectives. Entre ambition sportive, réorganisation tactique et promesse de lendemains plus radieux, l’épopée palentine relance tout un territoire qui n’aspire qu’à vibrer à nouveau pour ses équipes féminines.

Victoire décisive : Palente Besançon (2) bouscule la hiérarchie en N2F

En faisant tomber Talant, la réserve palentine a renvoyé un message limpide : les promues ne se contenteront pas de figurer. L’entame en boulet de canon (6-2, 7e) a installé le doute chez les Bourguignonnes. Entre contre-attaques express et maîtrise du jeu rapide, les Doubiennes ont imprimé un tempo impossible à suivre pour l’adversaire.

Le staff avait insisté toute la semaine sur trois fondamentaux : l’agressivité en montée de balle, la continuité des courses et la capacité à garder la lucidité dans le money-time. Mission accomplie, notamment sous l’impulsion de Agathe Neuville, intenable sur grand espace. Même le rapproché (23-22, 47e) n’a pas ébranlé ce groupe fraîchement reconstitué.

  • 15 contre-attaques converties, soit 47 % des buts palentins.
  • 8 joueuses différentes inscrites au tableau d’affichage.
  • 4 arrêts décisifs dans les cinq dernières minutes.
Statistiques clésPalenteTalant
Tirs tentés4541
Réussite au tir71 %68 %
Pertes de balle1014
Contres gagnés62

Dans un championnat où chaque point compte, ce premier succès gomme en partie la frustration éprouvée par l’Aunis La Rochelle ou Lanester, d’autres promus en quête de repères. Pour la Franche-Comté, la soirée confirme que le potentiel régional reste intact malgré les secousses enregistrées par l’ASCAP Montbéliard et le Val de Saône Handball.

Quand la réserve inspire l’équipe première

Le succès de la « deux » déborde déjà sur la D2F. Constat partagé par les responsables techniques : voir les jeunes rayonner nourrit l’émulation interne. La passerelle fonctionne à plein ; certaines joueuses, alignées en N2F le samedi, s’entraînent dès le lundi avec la D2 pour densifier la rotation. Une illustration parfaite de la politique de mutualisation soutenue par le comité du Doubs.

Analyse tactique : les clés du 32-28 face à Talant

Le plan de match reposait sur une alternance entre jeu placé et montée de balle éclair. Sur attaque, Palente a souvent opté pour une base arrière mobile, jouant la fixation-décalage pour lancer Pasteur et Noël dans le demi-espace. Dès que la défense adverse passait en 1-5, les extérieures doubiennes attaquaient le couloir central, créant un surnombre salvateur.

Défensivement, le bloc 0-6 s’est métamorphosé en 1-5 agressif dès la 20e minute pour couper la relation arrière-pivot de Talant. Thoulouze, placée en pointe, a réduit à néant les enclenchements bourguignons. Ce changement de registre a offert quatre récupérations converties dans la foulée.

  • Variation constante entre l’appui latéral et le passage « deux pivot ».
  • Pression haute sur les relances courtes de Talant.
  • Gestion millimétrée des temps morts pour casser l’élan adverse.
Schéma défensifBut encaissésButs marqués sur contre
0-6113
1-565

La comparaison avec les intentions tactiques de Cesson-Rennes dans le Défi Caraty montre une constante : en 2025, la polyvalence défensive prime sur la puissance brute. Palente l’a compris avant beaucoup.

Focus sur la charnière centrale

Mathilde Euvrard, récemment prolongée, forme avec Ylais-Yane Thoulouze une charnière redoutée. Leur impact défensif compense l’inexpérience de Siredey ou Vialiettes. L’alchimie pourrait inspirer d’autres collectifs comme le RC Lure Handball, engagé en Prénationale, qui observe attentivement les séances vidéo bisontines.

Une pépinière régionale toujours prolifique

La Franche-Comté aligne un réseau de clubs formateurs envié. Du Handball Club Dole à l’HB Pontarlier, les filières jeunes alimentent chaque année les sélections inter-comités. Palente s’appuie sur cet écosystème : plusieurs cadettes ont intégré le groupe N2F sans passer par la case Nationale 3.

Le plan régional 2021-2026, porté par la Ligue Bourgogne-Franche-Comté, fixe trois axes : renforcer la détection U13, investir dans la préparation physique adaptée et multiplier les échanges avec le pôle espoirs de Talant. Les premiers retours sont palpables ; la proportion de joueuses franc-comtoises en D2F est passée de 9 % à 14 % en trois saisons.

  • Stages mutualisés à Morteau durant les vacances d’hiver.
  • Tournois « Déclic N2 » organisés par la ville de Besançon.
  • Jumelage technique avec le club allemand de Fridingen.
Club formateurJoueuses en N2F ou plusÂge moyen
Palente Besançon1220,8
ASPTT Besançon821,4
US Vesoul622,0
HB Pontarlier419,7

Un tel vivier est scruté à l’échelle nationale ; le récent article sur Fares Ghoul à Caen HB démontre l’importance des filières régionales pour alimenter le haut niveau. Les Francs-Comtoises ne comptent pas rester en marge de cette tendance.

Exemple concret : la trajectoire de Maelys Eudaric

Arrivée de Pontarlier à 17 ans, l’arrière gauche a gravi les échelons en trois saisons : championne de France U18, rotation en D2F et désormais cadre N2F. Son évolution illustre la valorisation du travail de fond, inspirant l’Rennes Handball dans sa politique de recrutement diversifié.

Francs-Comtois en difficulté : état des lieux des adversaires directs

Alors que Palente brille, d’autres structures locales vivent un début d’exercice plus délicat. L’US Vesoul s’incline à Colmar malgré les 21 arrêts de Jade Gindro. L’ASCAP Montbéliard concède un lourd 22-34 contre Reichstett, miné par les pertes de balle.

  • Vesoul : 18 % d’efficacité sur tirs longue distance.
  • Saône-Mamirolle : 12 pertes de balle en première mi-temps.
  • ASCAP : seulement 55 % sur penaltys.
ClubButs marquésButs encaissésDifférence
US Vesoul2426-2
ASCAP Montbéliard2234-12
Val de Saône Handball2629-3

Leur marge de progression reste tangible. Montbéliard a recruté Spady, gardien adepte de la fantaisie technique, profil comparable à Loïck Spady présenté par Poitiers-EC Handball. Vesoul, de son côté, profite de sa filière centre de formation avec le lycée Edouard Belin pour relancer son arsenal offensif.

Quel rebond espérer ?

Les coachs misent sur un calendrier plus clément. Vesoul recevra bientôt le HB Pontarlier, tandis que l’ASCAP se déplacera chez un relégué en perte de repères, scénario propice à une relance immédiate.

Psychologie de la performance : transformer la déception en moteur

Les spécialistes en préparation mentale rappellent qu’un groupe se forge dans l’adversité. À Palente, le passage à vide vécu en fin de première période (partiel 0-4) a été abordé comme un laboratoire. Les joueuses ont appliqué la méthode « RESET » : respiration, échange court, ciblage, engagement, tempo. Résultat : une reprise dynamique, 4-0 infligé en trois minutes.

  • Respiration abdominale pour réduire la fréquence cardiaque.
  • Mot clé de regroupement (« Impact ») fixé en amont.
  • Visualisation rapide de la séquence suivante.
ÉquipeNombre de « RESET » par matchButs marqués après technique
Palente Besançon37
US Vesoul23
Saône Mamirolle11

La démarche est inspirée des travaux analysés lors de la conférence « Garantir la pérennité en première division » à Riantec (lire ici). Elle conforte l’idée qu’en 2025, le mental constitue un atout aussi décisif que la vitesse ou la taille.

Exemple d’application : le temps mort de la 54e

Lorsque Talant est revenu à une possession, le staff n’a pas chargé les joueuses d’indications tactiques. Il a simplement rappelé l’objectif de sérénité, libérant la parole à Neuville qui a pris la main sur le discours collectif. Une prise de leadership qui prouve la maturité précoce de ce groupe.

Entraînement et innovation : l’apport des nouvelles technologies

Palente expérimente des capteurs inertiels pour mesurer l’accélération sur le premier appui. Ces données, analysées en partenariat avec l’Université de Franche-Comté, orientent les séances de pliométrie. L’ASPTT Besançon suit la même voie, utilisant la plateforme « SmartCourt » pour corriger la position de tir en temps réel.

  • Capteurs IMU placés aux chevilles.
  • Plateforme de saut pour évaluer la détente verticale.
  • Application mobile dédiée au suivi de la charge interne.
ParamètreAvant projetAprès 8 semaines
Temps de réaction0,38 s0,32 s
Force max (kg)120128
Nombre de blessures31

Cette modernisation rappelle l’audace du projet marseillais en Nationale 2 masculine. Preuve que la performance se nourrit désormais d’algorithmes autant que de sensations.

Collaborations universitaires

Le laboratoire SportTech Besançon analyse aussi la cinématique de tir des ailières. Les premiers résultats montrent une amélioration de 6 % de la vitesse de balle en neuf semaines. De quoi inquiéter les défenses adverses lors des prochaines confrontations régionales.

Supporters, partenaires et identité locale

La salle Mandela n’affiche pas encore complet, mais l’engouement progresse. Les étudiants de l’UTBM font souffler un vent de tambours, tandis que les juniors du RC Lure Handball organisent régulièrement des déplacements groupés. Les sponsors suivent ; une PME de Dole vient d’apposer son logo sur les shorts N2F et D2F.

  • Abonnements : +17 % par rapport à 2024.
  • Merchandising : rupture de stock du maillot third.
  • Opérations caritatives : 2 000 € collectés pour « Hand’Ensemble ».
ÉvénementDateParticipants
Fan day Palente15 février480
Tournoi mixité avec HB Pontarlier2 mars160
Collecte de sang ASPTT Besançon9 avril320

Les réseaux sociaux amplifient la résonance locale. La courte vidéo postée sur Instagram après la victoire face à Talant a atteint 45 000 vues, un record pour la réserve. Un exemple qui fait écho au retour énergique de Draguignan, preuve qu’une communication soignée démultiplie l’impact sportif.

Partenariats éducatifs

Le club signe des conventions avec trois collèges bisontins pour promouvoir le handball féminin. Ces partenariats incluent la mise en place d’un créneau hebdomadaire encadré par les joueuses N2F, créant un cercle vertueux entre école, sport et citoyenneté.

Calendrier à venir : sérénité et ambition mesurée

Les prochaines semaines s’annoncent déterminantes. Palente se déplacera à Wittenheim, l’une des forteresses de la poule, avant de recevoir le Handball Club Dole en Coupe de France régionale. La gestion des rotations sera cruciale ; la moitié de l’effectif dispute également la Besac International Cup fin janvier.

  • 04 janvier : Bergerac – Palente (D2F).
  • 11 janvier : Palente – Le Pouzin (D2F).
  • 18 janvier : Clermont-Ferrand – Palente (D2F).
  • 25 janvier : Besac International Cup.
ObjectifPoints visésCondition de réussite
Maintien30Gagner 70 % à domicile
Top 438Voler 3 victoires à l’extérieur
Meilleure attaque600 butsCadence > 28 buts/match

La projection s’appuie sur une étude statistique inspirée de l’approche décrite dans l’article sur Pau Billère. Éviter le piège de la surestimation sera la priorité du coach Mercier ; chaque week-end réservant son lot de surprises, comme l’a rappelé le revers de Saône-Mamirolle à Wittenheim.

Zoom sur l’adversaire : Wittenheim/Ensisheim

Solide à domicile, Wittenheim affiche un 6-0 lorsque l’équipe mène à la pause. Palente devra imposer son rythme dès l’entame, s’inspirant de la première mi-temps réussie contre Talant. Les Alsaciennes perdent néanmoins 64 % de leurs duels ailes extérieures ; un secteur que Barba Escribano aura à cœur d’exploiter.

Questions fréquentes autour de Palente Besançon (2) et de la N2F

Comment se fait la transition entre la N2F et la D2F à Palente ?
La cellule sportive suit un protocole : doubles licences pour les U20, séances partagées et réunions vidéo communes afin d’assurer une adaptation progressive au rythme de la D2F.

Quelles joueuses sont pressenties pour renforcer l’équipe première ?
Agathe Neuville et Maelys Eudaric sont régulièrement citées ; leurs statistiques et leur profil athlétique correspondent aux besoins identifiés par le staff D2F.

Quel est le budget alloué au secteur jeunes ?
En 2025, 18 % du budget global du club est dédié à la formation, incluant encadrement, matériel et études aménagées.

La salle Mandela est-elle aux normes pour la D2F ?
Oui, une mise à niveau a été réalisée : éclairage LED, tableau d’affichage central et espace médical agrandi répondent désormais aux critères fédéraux.

Comment obtenir des billets pour les matches N2F ?
La billetterie en ligne ouvre dix jours avant chaque rencontre via le site officiel ; un tarif réduit est appliqué pour les licenciés du Grand Besançon Doubs Handball et des clubs partenaires.

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